Clovis Cornillac
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 un article du journal "le Monde"

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beautifulpopcorn2
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beautifulpopcorn2


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MessageSujet: un article du journal "le Monde"   un article du journal "le Monde" EmptyMer 17 Mai - 9:16

un article du monde sur clovis.. Very Happy

faut-il croire ou non à la prédestination ? Vieux débat, auquel le portrait du jour apporte en faveur de l'option positive son poids d'évidence. Soit un point de départ, qui le fait naître Cornillac le 16 août 1967 à Lyon d'un père metteur en scène de théâtre et d'une mère actrice, et baptiser Clovis, d'après un Franc qui se fit couronner en 481, réunifia la Gaule, se convertit au catholicisme et devint le royal archétype des souverains de notre beau pays. Soit un point d'arrivée qui le voit être sacré à 38 ans l'un des acteurs les plus aimés, employés et payés de France, nation devenue entre-temps républicaine, dont il est en passe d'incarner à l'écran une sorte de figure chimiquement pure.

Parcours
1967
Naissance à Lyon.


1984-1986
Tournée du "Mahabharata", de Peter Brook.


1985
Premier rôle principal dans "Hors-la-loi ", de Robin Davis.


1999
Révélé, aux côtés de Sylvie Testud, dans "Karnaval", de Thomas Vincent.


2005
César du meilleur second rôle masculin.


[b]2006
Tête d'affiche dans "Les Brigades du Tigre", de Jérôme Cornuau.





La liste de ses derniers rôles est à cet égard éloquente : Benoît Notre-Dame, pioupiou révolté des tranchées de la Somme dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004) ; Marius Lacaille, ami et sauveur du déplorable Brice de Nice de James Huth (2004) ; Patrick, soutien fidèle de l'hypocondriaque Sami dans Le Cactus de Gérard Bitton et Michel Munz (2004) ; Sébastien Vallois, le plus croustillant pilote du tandem des Chevaliers du ciel de Gérard Pirès (2005) ; aujourd'hui enfin, commissaire Valentin dans Les Brigades du Tigre de Jérôme Cornuau, qui vient de sortir en salles. Dans ce dernier film, inspiré, comme Les Chevaliers du ciel, d'une célèbre série télévisée des années 1970, Cornillac campe avec une saine détermination le chef d'une brigade spéciale de la Belle Epoque défendant la patrie menacée par le fanatisme idéologique importé de l'étranger et la corruption des élites françaises.

A y regarder de plus près, on constaterait que tous ces films, quels que soient l'époque et le genre qu'ils illustrent, font appel à Clovis Cornillac pour sauver, sinon la France, du moins son image, contre moult fléaux qui vont du ridicule au déclin, du danger à l'ignominie. Sa prochaine prestation sous les traits du plus célèbre des Gaulois dans Astérix aux Jeux olympiques semble donc aussi logique que nécessaire.

En lieu et place de Christian Clavier, il y tutoiera Gérard Depardieu, ex-champion en titre de la douce France, désormais "obélixisé". Cette accession au panthéon gaulois est de fait le pompon dans l'ascension mythologique de cet acteur éminemment rassurant et sympathique, qui semble réunir toutes les qualités pour entrer dans le rang de ceux que l'historien Pierre Maillot nomme les "fiancés de Marianne", désignant par là les quelques rares élus qui épousent, pour le meilleur et pour le pire, le destin de la nation (Les Fiancés de Marianne, la société française à travers ses grands acteurs, Cerf, 1996). Ce n'est pas Jérôme Cornuau, le réalisateur des Brigades du Tigre, qui dira le contraire en avouant avoir choisi l'acteur "pour son charisme et sa puissance personnelle, pour les besoins d'un personnage à la fois austère et généreux, mais aussi pour son enracinement dans une certaine tradition populaire française dont Clovis lui-même se revendique".

Sous les traits qui synthétisent aujourd'hui l'acteur Cornillac, n'aperçoit-on pas comme un Gabin qui pointe ? Cette droiture, cette franchise et cette gouaille, cette incarnation charmeuse d'un populo bourru mais au coeur grand comme ça, cette religion de la camaraderie, cette absence de perfidie, ce goût de l'équité qui ne le met pas à l'abri du coup de chaud mais ne l'empêche pas de garder les deux pieds sur cette bonne terre de France, dont la sagesse paysanne et le sens de la mesure sont les apanages immémoriaux.

Le seul problème, évidemment, est que tout cela est un peu trop beau pour être vrai. La France n'est-elle pas aujourd'hui si profondément changée et mélangée, n'est-elle pas traversée par une crise d'identité si aiguë qu'on puisse trouver d'une inquiétante désuétude ce recyclage de héros national auquel Clovis Cornillac prête son talent ?

Tout n'est donc pas si simple, à commencer par Clovis Cornillac lui-même, dont la récente percée dans l'imaginaire frileux d'un certain cinéma français cache un parcours autrement plus complexe. Celui, comme il aime à le dire, d'"un enfant de la balle" auquel ses parents ont offert l'exemple heureux d'une liberté chèrement conquise, et qui est "entré dans la carrière pour la seule passion du jeu, sans entretenir la moindre illusion, en sachant que 99,9 % de gens qui font ce métier sont inconnus du grand public". Cette maturité le conduit très tôt vers deux pôles a priori opposés : celui du cinéma commercial, où il décroche à 16 ans un premier rôle de petit dur à cuire dans Hors-la-loi de Robin Davis, et celui du théâtre d'auteur dans le sillage indien du Mahabharata de Peter Brook.

Passant d'une humeur réfractaire le casting de ce dernier - "Je pensais au début qu'il s'agissait de Mel Brooks, j'y vais par politesse, et je me retrouve aux Bouffes du Nord, qui me paraissaient à l'époque un endroit de clochards et qui me rappelaient le théâtre de mon père" -, Clovis Cornillac ne sait pas encore qu'il vient de faire une rencontre décisive pour sa carrière, qui va le conduire à une tout autre idée de son métier. Elle le mènera, notamment au côté du metteur en scène Alain Françon, à interpréter Tchekhov, Racine, Eugene O'Neill ou Edward Bond, et à accompagner parallèlement au cinéma de jeunes auteurs tels que François Ossang, Catherine Corsini ou Thomas Vincent, dont le premier long métrage, Karnaval (1999), le révèle au côté de Sylvie Testud.

Cornillac a alors 32 ans et, par un étrange paradoxe, se persuade à l'occasion de ce joli succès d'estime qu'il est "mort pour le cinéma". Trois années de vaches maigres passent, qui semblent lui donner raison, avant que la chance ne revienne le visiter, lui faisant dès lors enchaîner un film après l'autre, dans une proportion toujours plus grande de films à vocation populaire. Lucide, il ne voit dans son grand écart artistique qu'un "égoïsme d'acteur, une recherche d'image positive, une boulimie d'expériences aussi variées que possible", mais ne renie rien et assume ses désirs. "Je ne suis sans doute pas un acteur à suivre", ajoute-t-il sans fausse modestie, mais avec un panache qui donne envie de le contredire.

encore un!! Very Happy
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Darkette
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Darkette


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MessageSujet: Re: un article du journal "le Monde"   un article du journal "le Monde" EmptySam 20 Mai - 10:13

waouh, superbe article!!

Merci encore une fois Wink
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fanny91
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fanny91


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MessageSujet: Re: un article du journal "le Monde"   un article du journal "le Monde" EmptySam 20 Mai - 12:36

sunny
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beautifulpopcorn2
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beautifulpopcorn2


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MessageSujet: Re: un article du journal "le Monde"   un article du journal "le Monde" EmptyDim 21 Mai - 12:40

merci merci
cela me va droit au I love you
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MessageSujet: Re: un article du journal "le Monde"   un article du journal "le Monde" Empty

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