Voilà celle de Brest, et une petite critique du film !!!
Faubourg 36. Dévoilé en avant-première
Au 187 de la rue Jean-Jaurès, à Brest, le cinéma Celtic accueillait, hier, l’équipe de « Faubourg 36 ». Maigre assistance pour cette avant-première qui a rassemblé une cinquantaine de spectateurs en ce samedi de grand beau temps.
Si l’exactitude est, dit-on, la politesse des rois, elle n’est pas forcément celle des cinéastes. Arrivés à Brest avec une heure de retard sur l’horaire prévu, Christophe Barratier, le réalisateur, Clovis Cornillac et Nora Arzeneder, interprètes, et Jacques Perrin, coproducteur de « Faubourg 36 », en ont apporté la démonstration. Résultat : la conférence de presse initialement programmée à 15 h a été expédiée dans les grandes largeurs.
Romanesque assumé
Christophe Barratier, c’est l’homme des « Choristes » qui avait attiré plus de 8 millions de spectateurs dans les salles obscures. Son second film évoque l’histoire de trois ouvriers du spectacle réduits au chômage au début de l’année 1936. Ils décident d’occuper le music-hall qui les employait et de monter un spectacle pour faire revivre la salle. Barratier aime le romanesque et les grands sentiments. On retrouve ses goûts dans « Faubourg 36 ». Solidarité de la classe ouvrière, amitié solide, du rire et des larmes, des amours contrariés, des méchants bien méchants, le tout sur fond de Front populaire.
Un festival d’acteurs
Un soupçon trop long (deux heures), le film accuse en son milieu une légère baisse de régime. Mais, dans l’ensemble, la machine tourne rond, et les acteurs s’en donnent à cœur joie. Gérard Jugnot, Clovis Cornillac et Kad Merad composent un joli trio de copains. La ravissante Nora Arnezeder fait des débuts qui augurent de lendemains qui chantent. Bernard-Pierre Donnadieu peaufine avec délectation un personnage de parfaite ordure. Et les seconds rôles, nombreux, dont certains sont campés par des pointures de l’envergure de Pierre Richard et de François Morel, enchantent. Là où il nous semble que Christophe Barratier ait beaucoup progressé depuis « Les Choristes » réside dans la partie technique. Les plans-séquences abondent. Le travail sur les décors et la reconstitution impressionne. La photo signée Tom Stern, le chef opérateur attitré de Clint Eastwood, est remarquable. Et le metteur en scène s’autorise même à citer Busby Berkeley. L’arrière-plan politique demeure présent, sans être trop appuyé, et donne lieu à plusieurs scènes très réussies. Au final, « Faubourg 36 », hommage nostalgique au cinéma de Carné et de Duvivier, renoue, non sans bonheur, avec toute une tradition du cinéma français qui fait du bien.
Pratique
La sortie en salles de « Faubourg 36 » est prévue le 24 septembre.
André Rivier
P....., ils étaient une cinquantaine de personnes !!!
ils ont du pouvoir les approcher tranquilles !!!!
PERSONNES ETAIT A BREST ??????????